Le titane est un matériau qui a accompagné les rêves de nombreux cyclistes, par des productions et des marques prestigieuses, un matériau qui alimente beaucoup de fantasmes dont certains ne sont pas toujours fondés.
En complément de l’article velovert qui vient de sortir sur le titane, nous nous sommes dits qu’il serait utile d’éclairer les passionnés de vélo sur les caractéristiques du précieux matériau sur lequel on lit beaucoup de choses, dont des approximations parfois trompeuses… Vous avez 5 minutes devant vous? Voici la vision de SVO sur le titane sans compromis.
SVO tient à réaliser des vélos fiables et durables et n’a plus à démontrer son savoir-faire, notamment en terme de transmission ; pour réaliser son cadre titane, la marque périgourdine a étudié en profondeur les atouts et les faiblesses de ce matériau si particulier et a réalisé, avec les contraintes et atouts de la transmission Rohloff-courroie, le meilleur cadre titane possible… sans compromis.
L’ultimo a été imaginé comme un vélo de puriste, c’est le cadre qui a demandé le plus de mise au point sur en terme de propriété mécaniques.
L’objectif de l’Ultimo est de marier confort, punch, solidité, plaisir de pilotage, pour du VTT. Oui pour du VTT, car on trouve beaucoup de cadres titanes qui sont, plus faits pour des terrains peu accidentés de par leurs qualités et leur robustesse. Enfin l’Ultimo est garanti à vie (comme les Merlin qui nous ont tous fait rêver), il est constamment disponible en stock, et sera bientôt fabriqué en France.
Ce cadre a été conçue en collaboration avec Antidote Solution, en prenant en compte l’ensemble des particularités et contraintes propres à ce matériau :
La matière
L’ultimo utilise les tubes les plus haut de gamme : 3AL 2.5V triple butted ( grade 9 étiré à froid ) et 6AL 4.5V pour les pièces usinés ( douille de direction, boitier de pédalier, yoke et patte)
La mise en forme
Les tube du l’Ultimo sont pressés à froid dans des moules, la forme du tube conditionne beaucoup son comportement dynamique, comme la section (ou plutôt les sections) conditionne(nt) sa résistance.
Les vibrations
Nous avons fait un gros travail sur l’acoustique tubulaire ( très connu en sport mécanique ). C’est un point capital sur un titane : les vibrations ne s’arrêtent pas, elles se dissipent, se propagent. Il faut donc les conduire là ou elles pourront se dissiper sans perturber le vélo et le pilote, jeu de direction, fourche ; ces éléments mobiles dissipent les vibrations sans que l’on ne s’en rende compte. Il est illusoire de penser que le matériau les absorbe.
Un cheminement bien maitrisé
Les vibration partent de la roues arrière et remontent les haubans… Soit elles s’écrasent sur le tube de selle (massacrant la matière au passage) voir remontent jusqu’aux vertèbre du pilote, soit on les dévie du tube de selle de façon périmétrique pour les diriger dans le tube horizontal. Voir pour exemple les conception de Colnago sur son titane et Orbéa sur son dirt). Une grosse erreur souvent obesrvée sur les titanes est d’avoir les haubans en appuis direct sur le tube de selle. Celui-ci est alors soumis à un puissant stress de la matière, source de fissure et casse. La liaison entre haubans et tube horizontal est capitale : il faut impérativement un contact mécanique parfait des deux tubes avant soudure. Ainsi, les vibration fileront directement vers l’avant du vélo et le comportement du cadre s’en trouve alors complètement transformé.
Élasticité
L’Ultimo est facile à emmener, tonique sans être un vélo exclusif. Comme tout bon titane, le cadre se déforme légèrement sur chaque coup de pédale et revient à sa place, on appelle cela la résonance du cadre. C’est un point très complexe à maitriser, pour lequel le triple butted est indispensable : il permet de sélectionner les zones ou l’on veut répartir cette déformation et d’obtenir ce comportement si particulier aux cadres titanes, en garantissant une longévité parfaite.
Ainsi les tubes aux formes saillantes reportent les torsions sur les soudures et sont de fait source de fissure ou de casse. De même les tubes « plain gauge », simple butted ou double butted ont tendance à se déformer sur des zones peu ou pas maitrisées ou sur des zones trop courtes et là encore les risques de détérioration du cadre augmentent considérablement.
Flexibilité
Le titane n’a pas les propriété élastiques du carbon ou de la fibre de verre : on n’a jamais vu de palmes, de cannes à pêche, de palles d’hélicoptère ou de clapets de compresseur en titane. Contrairement à ce qu’on lit parfois, le titane supporte mal la torsion surtout quand elle est répétée. Même si certains métaux sont résistant à la torsion (les clinquants en laiton ou acier), ils finissent toujours par casser.
Donc le flex des bases ou haubans fléchissant sur la verticale sont des erreurs de conception (pourtant très courante) ou des abus marketing. Ceux qui roulent en titane savent que leur vélo n’amortit pas… ou s’il amortit, ils ont tout intérêt à s’inquiéter de la durée de vie de leur cadre… SVO défend l’idée que dessiner un cadre titane est très différent de concevoir un cadre titane durable en tenant réellement compte des propriétés très particulières de ce précieux métal.
Tubes SVO
Nous avons notamment développé un tube horizontal qui, grâce à l’acoustique tubulaire, expulse les vibrations vers l’avant, et empêche leur retour en arrière. Cette forme apporte également de la rigidité dans cette zone. Cela est visible à la forme conique du tube très particulière. Comme sur tous les autres tubes, les variations d’épaisseur contribuent à la solidité et à la pérennité du cadre.
Pattes arrière
La aussi, les appuis répétés du frein sur le hauban sont source de fissure : un plot titane ( supportant l’étrier ) soudé sur un côté de tube ( donc en porte-à-faux ), représente une fragilité à long terme. On voit souvent un tube renfort soudé entre la base et le hauban, mais la contrainte reste entière et la longévité légendaire du titane finit par être mise à mal!
Nous avons donc implanté notre patte glissière breveté, sur une coque en titane usiné qui répartit l’effort sur les deux tubes. Les contraintes du freins sont donc supportées par la glissière en alu usiné, et le cadre est préservé.
Bases et boîtier
Les bases sont les plus courtes possibles pour du 29” (425mm) et sont faites pour être parfaitement rigides, pour respecter la bonne ligne de courroie et garantir un rendement sans faille. Les tubes sont en triple butted.
Le boitier press fit 41/92 évite les bruits des cuvettes à vissé (type BSA), il est prolongé par un rigidificateur qui renforce la liaison des base sur le boitier.
Nous avons volontairement évité la traditionnelle entretoise qui engendre de nombreux problèmes dont des fissures voir des casses (certaines marques jeunes reviennent sur ce type de choix avec l’expérience…) et lui avons préféré un rigidificateur large directement accroché au boîtier avec des soudures dans le plan des contraintes.
Les passage de gaines
Aussi anodin que cela puisse sembler au premier abord, les passages de gaine représentent un point stratégique, chargé de contraintes mécaniques. La solution la plus solide reste le renfort soudé, le seul à pouvoir rigidifier cette zone. Nous avons développé une forme longue pour mieux répartir les efforts. La trappe de passage de gaine sert d’appui intérieur.
EXO ou FLO?
L’Ultimo est présenté en deux niveaux de montages : le FLO à 5900€ et le EXO à 6900€, les deux sont en stock disponiles à la livraison dans toutes les tailles et, bien entendus sont homologués en vélo complet. Le cadre seul est disponible à 1800 €.
Nous assumons des tarifs qui peuvent sembler élevés au premier abord mais ceux qui ont équipé leur vélo de roues carbone, d’une fourche RS1 ou de freins Hope, savent ce que cela signifie en terme d’investissement. Comme pour la transmission Rohloff et courroie carbone, SVO ne fait pas de compromis et choisit les meilleurs composants de manière à obtenir une fiabilité et une perfomance sans équivalent… au point de garantir à vie les cadres mais aussi les transmissions! Ce qu’aucune autre marque ne fait aujourd’hui!